de g. à d. Salif Traoré, Didier Awadi, Lexxus Legal, Akotchayé Okio, Aziz Dieng, Lagbaja |
Cette
conférence organisée par le programme Equation Musique de l’Organisation
Internationale de la Francophonie et de l’Institut Français, s’est tenue dans
le cadre du MaMA 2015.
LE
CONTEXTE
Africa
is the Future ! on entend ce slogan depuis une décennie au moins. S’il a
pu paraître au mieux pour de l’afro optimisme, au pire pour une incantation qui
ne correspond à aucune projection réaliste ; force est de constater que
dans le domaine musical le continent noir est aujourd’hui une terre
d’opportunités considérables : Africa is now !
Au
niveau des musiques en Afrique un modèle économique prend progressivement
forme. Il est le suivant :
-Des
plate formes de streaming : on en dénombre déjà plus d’une centaine et
leur nombre continue de croitre. Des mastodontes internationaux cohabitent avec
des petits poucets locaux.
-Des
fournisseurs de contenus qui se ruent sur les catalogues africains existants et
qui pour certains signent des artistes et même découvrent de nouveaux talents.
C’est le cas d’Universal.
-Un
public qui consomme via 3 canaux principaux :
1.
La téléphonie mobile : elle va servir aussi de terminal de paiement des
services musicaux. Des investissements sont faits pour améliorer la qualité de
la connexion internet et l’offre de smartphones bon marché s’accroit.
2.
Des médias de divertissement à rayonnement africain. : Trace tv, A+ du
groupe Vivendi sont des exemples emblématiques. Cela va s’accélérer et
s’amplifier avec le passage à la TNT qui est imminente.
3.
Le spectacle : Vivendi encore lui, a lancé le projet de construction de 10
salles en Afrique francophone. Les 4 premières seront implantées en Guinée, au
Bénin, au Congo et au Sénégal. Il étoffe ainsi le réseau de diffusion existant
dans lequel les festivals jouent un rôle important.
Ce
modèle est une opportunité historique pour les acteurs africains car il
structure véritablement la filière musicale. Mais il comporte aussi des
risques. En effet si à chacun des chainons du l’industrie musicale, des entrepreneurs locaux sont à l’œuvre, ils
ne sont pourtant pas les artisans principaux de l’instauration de ce modèle.
Fragiles économiquement, ils pourraient être relégués au rôle de figurants par
la nouvelle donne.
Les
artistes aussi pourraient ne pas recevoir leur juste part des revenus générés
par le modèle.
LES
AXES DE LA CONFERENCE
I
La production de contenus africains et ses enjeux
II
La diffusion de contenus africains via les festivals
III
Les enjeux juridiques de la mutation en cours
IV
Comment préserver les intérêts des artistes ?
L’intégralité des échanges est disponible en podcast
via ce lien :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire