mercredi 21 octobre 2015

LES NOUVEAUX ENJEUX DU MARCHE DES MUSIQUES EN AFRIQUE




de g. à d. Salif Traoré, Didier Awadi, Lexxus Legal, Akotchayé Okio, Aziz Dieng, Lagbaja


Cette conférence organisée par le programme Equation Musique de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de l’Institut Français, s’est tenue dans le cadre du MaMA 2015.

LE CONTEXTE

Africa is the Future ! on entend ce slogan depuis une décennie au moins. S’il a pu paraître au mieux pour de l’afro optimisme, au pire pour une incantation qui ne correspond à aucune projection réaliste ; force est de constater que dans le domaine musical le continent noir est aujourd’hui une terre d’opportunités considérables : Africa is now !

Au niveau des musiques en Afrique un modèle économique prend progressivement forme. Il est le suivant : 

-Des plate formes de streaming : on en dénombre déjà plus d’une centaine et leur nombre continue de croitre. Des mastodontes internationaux cohabitent avec des petits poucets locaux.

-Des fournisseurs de contenus qui se ruent sur les catalogues africains existants et qui pour certains signent des artistes et même découvrent de nouveaux talents. C’est le cas d’Universal.

-Un public qui consomme via 3 canaux principaux : 
1. La téléphonie mobile : elle va servir aussi de terminal de paiement des services musicaux. Des investissements sont faits pour améliorer la qualité de la connexion internet et l’offre de smartphones bon marché s’accroit. 

2. Des médias de divertissement à rayonnement africain. : Trace tv, A+ du groupe Vivendi sont des exemples emblématiques. Cela va s’accélérer et s’amplifier avec le passage à la TNT qui est imminente.

3. Le spectacle : Vivendi encore lui, a lancé le projet de construction de 10 salles en Afrique francophone. Les 4 premières seront implantées en Guinée, au Bénin, au Congo et au Sénégal. Il étoffe ainsi le réseau de diffusion existant dans lequel les festivals jouent un rôle important.

Ce modèle est une opportunité historique pour les acteurs africains car il structure véritablement la filière musicale. Mais il comporte aussi des risques. En effet si à chacun des chainons du l’industrie musicale,  des entrepreneurs locaux sont à l’œuvre, ils ne sont pourtant pas les artisans principaux de l’instauration de ce modèle. Fragiles économiquement, ils pourraient être relégués au rôle de figurants par la nouvelle donne.
Les artistes aussi pourraient ne pas recevoir leur juste part des revenus générés par le modèle.

 LES AXES DE LA CONFERENCE

I La production de contenus africains et ses enjeux

II La diffusion de contenus africains via les festivals 

III Les enjeux juridiques de la mutation en cours

IV Comment préserver les intérêts des artistes ? 

L’intégralité des échanges est disponible en podcast via ce lien :


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